Revue de presse française - À la Une: l’échappé Zemmour à la poursuite de Macron (sondage)

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Du jamais vu dans l’histoire politique en France ! Le toujours pas candidat Éric Zemmour donné en deuxième position des intentions de vote pour la prochaine élection présidentielle, alors que, selon Édouard Philippe, la réélection du toujours pas candidat Emmanuel Macron n’est « pas acquise ». « Un tremblement de terre », lance l’hebdomadaire Challenges, qui a publié en début de semaine un sondage Harris Interactive indiquant en effet qu’Éric Zemmour « double Marine Le Pen et se qualifie virtuellement pour le second tour de la présidentielle. L’éditorialiste d’extrême droite, qui n’a toujours pas déclaré sa candidature et fait figure de novice en politique, gagne quatre points et se hisse à 17% des intentions de vote, quand la patronne du Rassemblement national, en chute libre depuis l’été (…), tombe à 15%. Si la présidentielle avait lieu (aujourd’hui), c’est bien lui qui affronterait Emmanuel Macron au second tour – et non la fille de Jean-Marie Le Pen », se méduse Challenges. Avalanche de commentaires dans la presse cette semaine, au sujet de ce sondage choc. Dans Le Parisien Dimanche, le chef du syndicat de salariés CFDT, ce matin, s’alarme. « Je regarde cela avec effroi, dit Laurent Berger. (Si Éric Zemmour) y va, qu’il ait le courage de le dire maintenant. Et on se battra modèle contre modèle. Face à l’extrême droite, il ne faut pas se cacher (…) Il ne faut pas être gêné de dire : on veut une société plurielle, plus ouverte, plus tolérante, plus juste. Il nous traitera de naïfs. Et alors ? Moi, il m’appelle « le Bon samaritain ». Eh bien, je m’en fiche ! (…) Il faut le dire : son modèle, ce sont les femmes à la maison ! », déclare Laurent Berger au Parisien Dimanche. C’est dans ce contexte politique qu’Édouard Philippe a lancé, hier au Havre, dans le nord-ouest de la France, son parti politique baptisé Horizons. Dans Le Journal du Dimanche, l’ancien Premier ministre déclare que son objectif « est d'abord (…) de soutenir Emmanuel Macron pour contribuer à sa réélection, qui n'est pas acquise », met en garde Édouard Philippe dans Le JDD ! Autriche : soupçonné de corruption, Kurz jette l’éponge Le chancelier autrichien Sebastian Kurz a annoncé hier soir qu'il démissionnait de ses fonctions. « Il est parti sans rien céder à ses accusateurs », remarque Le Journal du Dimanche. Mais la position de Sebastian Kurz, plus jeune dirigeant européen, « était devenue intenable », admet Le JDD. Il était reproché au chancelier conservateur autrichien d’avoir favorisé la publication d'articles élogieux et d'études d'opinion partiellement manipulées qui lui étaient favorables en échange d'achat d'espace publicitaire. Toutefois, complète cet hebdomadaire, « sa démission ne signifie pas pour autant un retrait de la vie politique. Il a annoncé prendre la tête de son groupe parlementaire. Ses adversaires y voient une ruse lui permettant de bénéficier de l'immunité due à un mandat ».  Mali : Choguel Maiga, le retors Cette semaine, plusieurs magazines français reviennent sur les tensions entre la France et le Mali consécutives aux déclarations du Premier ministre malien Choguel Maïga à la tribune des Nations unies. Choguel Maiga ? C’est « un boutefeu au Sahel », lance Le Figaro Magazine, en rappelant ses déclarations, le 25 septembre dernier, lorsqu’à la tribune des Nations unies, le Premier ministre malien avait accusé la France « d’abandon en plein vol », s’attirant l’indignation et du ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, et de la ministre des Armées Florence Parly, et du président Macron, qui avait qualifié ces propos de « honteux », estimant que la légitimité de Choguel Maiga était « démocratiquement nulle » et le traitant « d’enfant de deux coups d’État ». Rappelant que Choguel Maiga a étudié en Biélorussie puis à Moscou, Le JDD explique que le Premier ministre malien « sait qu’au Mali, le pouvoir se gagne et se conserve à Bamako. Une capitale où il fait bon invectiver la France au nom d’un prétendu néocolonialisme ». Alors ? Alors Marianne moque Emmanuel Macron. « D’Alger à Bamako en passant par Canberra, Jupiter est tout colère ces derniers temps », ironise ce magazine. « Sans le nommer explicitement et en oubliant (…) les usages diplomatiques, Emmanuel Macron a passé ses nerfs sur le nouveau Premier ministre malien », pointe Marianne. « Fort bien, mais l’Élysée n’avait pas manifesté d’aussi vertueuses exigences avec Ibrahim Boubacar Keita, le président déchu, ni récemment au Tchad lors de l’intronisation, au mépris de toutes les règles, du fils Déby », souligne cet hebdomadaire. Quant à Choguel Maiga, ce « vieux routier de la politique au parcours sinueux, (il) est loin de faire l’unanimité au Mali, notamment dans le mouvement M5, à l’origine de la chute d’IBK. Mais, en interrogeant les résultats réels de huit ans de présence française, il joue gagnant. Et pas seulement à Bamako », remarque Marianne, en estimant qu’Emmanuel Macron aura « fort à faire pour renverser la tendance ». Emmanuel Macron se débat comme il peut pour contrer la perte d'influence de la France au Mali.