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Les stations essence à sec en Haïti. Les transporteurs de produits pétroliers ont appelé à la grève hier (21 octobre 2021), mais cette pénurie est due surtout à l'insécurité dans le pays. Les bandes armées contrôlent les accès aux seuls trois terminaux pétroliers du pays, qui sont tous situés dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Jeudi (21 octobre 2021), dans la capitale Port-au-Prince, des groupes de chauffeurs de taxis-motos ont manifesté, en multipliant les barricades. Ils ont laissé éclater leur colère au micro de notre correspondante Amélie Baron : « Les gens ont besoin d’essence pour travailler, aujourd’hui, on ne peut pas », explique un manifestant. « Pourquoi n’escortent-ils pas les camions citernes pour que toutes les stations soient approvisionnées, que les gangs ne volent pas l’essence ? ». Un autre chauffeur manifestant dénonce des prix exorbitants au marché noir : « En contrebande, on achète aujourd’hui la gazoline entre 1 000 et 1 500 gourdes le gallon, au lieu de 201 gourdes ! Est-ce qu’un peuple peut vivre comme ça ? ». Si les consommateurs se plaignent de la pénurie, les distributeurs sont tout aussi à la peine. La perte de chiffre d’affaires est préoccupante pour ces derniers. Haïti : nomination d’un nouveau chef de la Police nationale Cela faisait des jours que la société haïtienne demandait le départ de Léon Charles, à la tête de la Police nationale. « Léon Charles repart par la petite porte », titre Le Nouvelliste, qui développe : « Il laisse une capitale en proie à l’insécurité. Plus d’un millier de personnes et environ une cinquantaine de policiers ont été tués au cours des derniers mois ». Léon Charles avait été copieusement insulté, lors des funérailles de Jovenel Moïse, accusé d’incompétence, et même, d’assassin. Son remplaçant, Frantz Elbé, est plus populaire. « Ses efforts pour rétablir la sécurité lorsqu’il était au sud-est, en 2012, ont été salués », écrit Alter Presse. Nicaragua : le gouvernement Ortega poursuit sa purge La police nationale a arrêté le président et le vice-président de la COSEP, le syndicat patronal. Tous deux, critiques du gouvernement du sandiniste Ortega, sont accusés de blanchiment d’argent et d’atteinte à la souveraineté nationale. Le journal La Prensa parle d’un « niveau de répression qui dépasse même celui de gouvernement d’Amérique latine aussi violents et restrictifs que le Venezuela ». Cette arrestation arrive au lendemain d’un communiqué du Conseil permanent de l’Organisation des États américains, qui demande la libération immédiate des candidats à l’élection présidentielle et des prisonniers politiques.