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Après les deux journées de grève générale en Haïti contre l’insécurité, ce jeudi 21 octobre 2021, c’est au tour des transporteurs de produits pétroliers. De nombreux chauffeurs sont enlevés avec demande de rançon, certains sont tués. Cette grève vient aggraver un approvisionnement déjà difficile dans les stations-essence. « L’essence est devenue une denrée rare, elle se vend très cher au marché noir, les cargaisons sont donc devenues les cibles d’attaque », résume Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste. Cette grève est liée à l’insécurité qui règne dans le pays, avec l’impunité des gans, mais l’État haïtien a aussi une responsabilité dans ce manque d’approvisionnement. « L’État haïtien n’arrive pas à acheter suffisamment de stock pour ravitailler tout le pays. Il y a toujours une pénurie », explique le journaliste. Autre problème, avec ces dépenses toujours plus importantes pour l’essence : les autres secteurs, eux, ne sont pas assez subventionnés. Les attentes des Chiliens à un mois des élections législatives et présidentielle Le scrutin intervient deux ans après une mobilisation sociale massive contre les inégalités, alors qu'une nouvelle Constitution est en train d'être réécrite. L'actuelle est héritée de la dictature de Pinochet. Sebastian Pinera, le président sortant, lui, ne peut pas se présenter à nouveau, et il est sous le coup d'une procédure de destitution après le scandale des « Pandora Papers ». « Un voleur et un assassin ne peut pas rester au pouvoir. Il est comme Pinochet, c’est un assassin », clame Andrea Briceno, une quarantenaire qui manifestait lundi (18 octobre 2021) à Santiago, à l’occasion des deux ans du début de la contestation sociale. Une autre manifestante, rencontrée par notre correspondante Justine Fontaine, compte voter pour le candidat socialiste à la présidentielle et grand favori, Gabriel Boric : « Il est celui qui a le plus de conscience sociale et répond le mieux à ces dynamiques ». Le vote d’extrême-droite attire aussi les Chiliens. Ancien sénateur, José Antonio Kast a fait 8 % en 2017. Il s’affiche contre l’immigration et joue aussi sur la peur concernant les réformes économiques et sociales proposées par la gauche. Dans tous les cas, le futur chef d’État devra affronter l’immense défiance des Chiliens envers la classe politique.