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Le chef de la Diplomatie américaine poursuit sa tournée en Amérique latine. Après l’Équateur mardi (19 octobre 2021), il sera mercredi 20 et jeudi 21 octobre 2021 en Colombie, où il rencontrera le président Ivan Duque. Tous deux parleront notamment de la lutte contre le narcotrafic, du Venezuela voisin et de l’immigration. Anthony Blinken vient en ami à Bogota. Les relations entre les États-Unis et la Colombie sont solides, la Colombie bénéficie d’un soutien militaire important de Washington, notamment pour lutter contre le narcotrafic. Malgré les accords de paix signés en 2016 avec les Farcs, la Colombie « reste un pays en proie à des violences armées », rappelle Jacobo Grajales, professeur de Sciences politiques à l’Université de Lille et spécialiste de Colombie, invité de RFI. « Cette menace sécuritaire inquiète les États-Unis », affirme Jacobo Grajales, puisque la Colombie est le premier pays exportateur de cocaïne au monde… et les États-Unis, le premier marché. Le président colombien Ivan Duque et Anthony Blinken parleront également de l’immigration, notamment celle en provenance d’Haïti. Depuis quelques mois, la crise économique liée au Covid pousse des Haïtiens, déjà présents dans d’autres pays d’Amérique latine, à tenter de rejoindre les États-Unis. Pour ce faire, ils doivent passer par la Colombie. « La frontière entre la Colombie et le Panama a connu une crise migratoire, actuellement 20 000 personnes, en majorité des Haïtiens, sont coincés dans cette frontière », rappelle le spécialiste. « Les Américains attendent beaucoup de la part des pays latino-américains dans cette crise migratoire », ajoute-t-il, évoquant de possibles contreparties financières venant des États-Unis pour gérer ces flux. La prolifération des gangs en Haïti Fatigués de l'insécurité et des enlèvements crapuleux, les Haïtiens ont de nouveau fait grève hier (19 octobre 2021) ... de nombreuses institutions et la majorité des écoles ont fermé leurs portes pour la deuxième journée consécutive. Les commerces, en revanche, ont rouvert leurs portes. Cela n’empêche pas la population d’être terrorisée par les gangs. 4 jours après l’enlèvement de 17 citoyens nord-américains, ni les autorités, ni la police d’Haïti n’a encore dit un mot sur ce crime. « On ne peut pas compter les gangs aujourd’hui, il y a un chef dans chaque quartier », déclare à notre correspondante Marie Yolène Gilles, de la Fondation Je Klere. Elle dénonce, avec d’autres militants de défense des droits humains, l’arrogance de ces gangs, qui vont jusqu’à se mettre en scène dans des vidéos avec leurs armes. Brésil : le président accusé de crimes «intentionnels» par une Commission parlementaire Une Commission parlementaire va demander aujourd’hui l’inculpation du président Jair Bolsonaro. Il est accusé de crimes « intentionnels », lors de la pandémie de Covid-19 qui a fait plus de 600 000 morts au Brésil. Ces accusations tiennent sur 1 200 pages, parmi les chefs d’accusation, « crime contre l’humanité » et « prévarication », c’est-à-dire manquements aux obligations liées à sa charge. Le rapporteur de cette Commission d’enquête souhaite que le Sénat vote ce rapport, ce qui ouvrirait la voie à une procédure de destitution.