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(Deutsche Fassung: siehe unten) Par Ingrid KuhnTraduction vers le français : Ingrid Kuhn Outre l'influence inéluctable de l'Internet sur la sphère de la communication, des médias, de l'industrie de la musique et du cinéma ou encore celle de la presse écrite qui, face au colosse de la toile, se voit soumise au danger de devenir peu à peu une espèce en voie de disparition ; la révolution digitale fait son entrée sur la scène politique, avec la fondation du Parti Pirate. Le parti pirate doit sa naissance non pas à la fusion ou encore moins à la séparation de partis existants mais bien à ce tournant du XXIème siècle marqué par la révolution digitale; cette dernière engendrant, au sein du peuple des internautes, la frustration de la non-représentation de leurs besoins et de leurs droits. Les suédois, pionniers en matière de téléchargement, s'insurgent contre une justice rendant tout à coup une bonne partie de la population criminelle et fondent ainsi le pirat partiet en 2006. C'est dans le contexte de la mise en place de la directive européenne IPRED et de la sentence levée contre The Pirate Bay que le parti pirate suédois recueillant aux élections européennes 7,13% fit son entrée au parlement européen en 2009. Dans une chaîne de causes à effets similaire, le parti pirate allemand, fondé en 2006, entérine en 2009 lors des élections au Landtag 13796 voix dans le Land de Hessen, soit le double de l'année précédente. Les élections de 2011 couronnent le parti pirate d'un nouveau succès, recueillant à Berlin 8,9% des voix, le parti entre alors pour la première fois à la chambre des députés à Berlin. C'est dans l'enceinte de ces lieux, empreints d'histoire, que l'interview ci-dessous a été menée avec Andreas Baum, président de la fraction pirate à Berlin.